Amie, Ami, Merci d'être entré dans cette église pour prier, pour admirer ou simplement pour te recueillir. Merci de t'être arrêté devant ce tableau.
Tu y verras ce que tu souhaites selon ton ressenti, au plus profond de ton être, ou tu n'y verras aucun intérêt et tu continueras ton chemin. Notre liberté fonde notre humanité. Et si cela t'intéresse, tu peux continuer à lire ce message et partager avec moi ce que j'ai expérimenté en créant AVE MARIA, AVE CRUX. Le 15 juin 2019, Notre Dame de Paris brûlait sous les yeux des passants sidérés et ses flammes se propagèrent virtuellement sur les écrans de télévision dans le monde entier: ce qui fit dire à Adrien Goetz que par delà les nations, par-delà les religions même, c'est l'art qui unit les humains et il intitula le très beau texte qu'il écrit quelques jours plus tard “Notre Dame de l’Humanité”.
C'était aussi le moment où dans les décombres d'une cathédrale encore debout et au milieu de braises encore fumantes apparaissaient intactes la croix dorée resplendissante de l'autel et la célèbre Vierge du Pilier: ce qui m'inspira à intituler mon tableau AVE MARIA, AVE CRUX alors qu'il avait été conçu et réalisé bien avant la catastrophe de Paris, étant destiné à l'exposition d'été “HUMANITÉS” organisée par l'Aumônier des Artistes, le Père dominicain Yves Marie Lequin, ben l’église Saint Pierre d’Arène à Nice.
La structure du tableau (80x100) s'inspire du Nombre d'Or avec, insérée dans un grand rectangle formé par huit panneaux abstraits, une icône traditionnelle dont la forme est également un rectangle de moindre dimension. Ce rectangle repose sur quatre petits panneaux en forme de croix travaillés à la feuille d'or-cuivre et entourés de quatre panneaux de polystyrène extrusé travaillés en technique mixte. L'icône de la Vierge du Signe, d'après un original de Novgorod, est écrite sur une planche de tilleul avec enduit, dorure à la feuille et pigments véritables à la tempera. Cette Vierge est caractérisée par sa présentation de face, avec les avant-bras élevés dans une attitude de prière, et l'Enfant-Jésus sur la poitrine.
Les quatre panneaux latéraux aux tons foncés de terres et d'ocres sont travaillés à l'acrylique, à la cire, aux acides et aux vernis. Ils représentent l'humanité dans ses différentes formes aux quatre coins de la planète et ils sont traversés par quatre rayons de Lumière qui émanent de la Source centrale de notre Humanité.
Au moment de sa réalisation, je n'avais pas remarqué que le visage de la Vierge se trouvait exactement au centre de la croix et que le visage de l'Enfant, lui, se trouvait au centre même du tableau d'où émanaient les rayons de Lumière. Ainsi prit forme une sorte de géométrie sacrée spontanée qui sous-tend toute la composition et qui lui donne une cohérence et une unité malgré la diversité des styles et des techniques adoptés.